| Ben | | Petit moineau deviendra grand | | Administrateur |  | | 1082 messages postés |
|  Posté le 07-03-2007 à 12:37:45  
| Cela ne s'invente pas : le premier des trois débats à la Une sur les rapports entre Flamands et francophones était enregistré mardi soir à l'Hôtel de Ville de Gand en la salle... de la Pacification.
Est-ce pour cela qu'on assistera ce mercredi soir à de tendres accolades entre gens du nord et du sud ? Sûrement pas. La preuve : quelques minutes avant le début de l'émission, les hommes politiques flamands prêts à entrer sur le plateau décidaient en conclave de parler le néerlandais. « Nous sommes à Gand et je trouve normal que nous parlions le néerlandais », a lancé Eric Van Rompuy, député CD&V. Frank Vandenbroucke, ministre flamand de l'Emploi et de l'Enseignement, décidait d'adopter la même position. Ambiance.
L'émission n'est pourtant pas une nouvelle bataille des Eperons d'Or. Ce n'est d'ailleurs pas son but. L'ambition de la RTBF était plutôt d'élargir le débat après la célèbre fiction du 13 décembre dernier. Les deux heures de discussion sont plutôt à l'image du pays, oscillant entre élans belgicains, positions réformistes et couplets séparatistes.
Le couple formé par François De Brigode et Johanne Montay parvient à susciter ces trois réactions avec adresse. Le premier, très JT, analyse la situation avec Rudy Aernout, auteur de Wallonie-Flandre, je t'aime moi non plus. Et la seconde, plus spontanée, fait parler les très nombreux invités, qui vont droit au but, dans des interventions courtes.
Qu'on se le dise : les Belgicains flamands sont d'abord et avant tout les artistes. « Je suis pour l'unité de la Belgique. L'Etat fédéral ne fonctionne pas », a osé Ozark Henri, chanteur rock flamand, qui est très coté à l'étranger.
Les réformistes se trouvent plutôt dans la presse. « Si la Belgique n'avait pas été réformée, elle n'existerait plus, dit Guido Fonteyn, ancien correspondant du Standaard en Wallonie. Les francophones devraient y penser, à l'heure où ils refusent de nouvelles réformes. » Un présentateur du JT de la VRT, plus jeune, va un peu plus loin. « Pour nous, la Wallonie, c'est l'étranger », dit-il.
Et puis, il y a les séparatistes assumés. « Je suis pour la fin de la Belgique, dit Remi Vermeiren, ex-patron de la KBC et signataire du manifeste séparatiste In de Warande. Je sais que nous sommes minoritaires dans cette conception mais ce sont les minorités qui réalisent les grands projets. »
Le Premier ministre Guy Verhofstadt estime, lui aussi, que les séparatistes sont une minorité. En réponse à un lecteur du Soir, il précise : « Le séparatisme, ce n'est pas ce que veulent les Belges. Je défends le fédéralisme ». Et le confédéralisme ? « Ce qui compte, ce ne sont pas les mots, c'est le contenu des réformes ».
Laissons le mot de la fin à cette étudiante Erasmus, qui, avec une belle candeur, a fait ce constat : « En partant étudier en Flandre, j'ai constaté que les Flamands se faisaient beaucoup moins de bisous ! »
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La nuit, lorsque l'on est attaqué, rien ne sert de se couvrir, il faut combattre à poil... |
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